Questions / Réponses

Alimentation

Avant la naissance de votre bébé, vous vous êtes certainement imaginé·e la manière dont vous souhaitiez le nourrir. Les choses ne se passent pas toujours comme prévu mais que vous allaitiez ou que vous nourrissiez votre bébé au biberon, les moments repas sont importants. La proximité de vos corps, la chaleur, l’odeur et le son de votre voix donnent à votre bébé un profond sentiment de bien-être et de sécurité.


Chaque bébé a une manière différente de téter (un rythme et une durée de tétée) ainsi que des besoins différents en terme de quantité de lait et de fréquence d’allaitement. Des variations d’appétit selon les jours sont également normales. Vous allez apprendre ensemble ce qui convient le mieux à votre bébé et à vous.


Votre pédiatre vérifiera à chaque contrôle sa prise de poids (environ 140 grammes/semaine) et sa bonne croissance.

Sommeil

Après la naissance, la plupart des bébés dorment beaucoup. Cependant, le besoin de sommeil varie d’un bébé à l’autre : certains dorment la plupart du temps et d’autres dorment très peu (12-14h/24h).


Après les 10 premiers jours de vie, il·elle commencent progressivement à se réveiller et à alterner des moments d’éveil et de sommeil.


Développement du langage

Dès le premier mois, votre enfant tente d’imiter vos expressions faciales: il·elle est très attentif·ve aux voix humaines et regarde tout particulièrement vos lèvres. N’hésitez donc pas à lui parler, lui chanter des chansons ou des comptines, quand bien même vous avez l’impression de tenir un monologue. Par ailleurs, vous vous surprenez peut-être à parler “autrement” à votre bébé, vous ralentissez le débit de votre parole, simplifiez vos phrases, accentuez les mots-clés et adoptez une intonation chantante. Continuez, ce style de communication va l’aider à développer son langage.

Pleurs

Il peut être normal que votre bébé ne pleure presque jamais ou au contraire plus de 3 heures par jour sans que vous ne sachiez vraiment pourquoi. Pleurer est le seul moyen de communication des bébés et leur permet notamment d’exprimer leurs besoins: faim, soif, chaud, froid ou tout simplement besoin de contact. En fin de journée, il arrive parfois qu’il·elle ait besoin de pleurer sans aucune raison décelable. Bien que l’expression « ils·elles font leurs poumons » ne soit pas correcte d’un point de vue médical, elle a la sagesse de sous-entendre « c’est comme ça ».

Si vous avez essayé tout ce qui vous semble raisonnable pour calmer votre bébé (lui parler, le prendre dans les bras, lui donner éventuellement une lolette, le mettre au sec, etc.) et que votre bébé ne cesse de pleurer, surtout gardez votre calme, respirez et laissez votre bébé seul·e dans son lit un instant pour que vous puissiez reprendre votre calme. SURTOUT, NE LE SECOUEZ JAMAIS.

De nombreuses recherches médicales essaient de comprendre l’origine de ces pleurs, appelés « coliques », sans réel succès pour l’instant. Cependant, elles s’accordent à dire que ces épisodes de pleurs ne durent pas et disparaissent après quelques mois.

Si vous craignez que votre bébé ait un problème de santé provoquant ses pleurs, n’hésitez pas à contacter votre pédiatre.

Développement du langage

A 2 mois déjà, nombreux sont les bébés qui commencent à jouer en produisant des sons avec leur palais, leurs lèvres et leur langue. Ils·elles émettent leurs premiers gazouillis. A partir de 3 mois, un “ dialogue vocal ” est possible avec votre bébé : il·elle regarde les mouvements de vos lèvres et les expressions de votre visage lorsque vous lui parlez et tente ensuite de reproduire des sons en gazouillant, roucoulant et vocalisant. Si votre bébé ne réagit pas aux bruits – porte qui claque, réaction lorsqu’il·elle joue avec un jouet sonore – ou s’i·ellel ne cherche pas, par le regard, à entrer en communication avec vous, parlez-en à votre pédiatre.

Sommeil

La plupart des bébés ont maintenant bien compris la différence entre le jour et la nuit. Ils·elles dorment plusieurs heures d’affilées la nuit et ont de plus longues périodes d’éveil le jour. Cependant, ceci ne signifie pas qu’ils·elle ne se réveillent plus la nuit pour manger. En effet, la plupart des bébés allaités de cet âge ont encore besoin d’être nourri·es durant la nuit.

Pour que votre enfant puisse se rendormir seul·e lorsqu’il·elle se réveille durant la nuit, il est important qu’il·elle sache s’endormir seul·e le soir. Pour cela, vous pouvez l’aider en introduisant un rituel d’endormissement avant de le coucher (par ex. se mettre en pyjama puis mettre une petite musique) avant de le·la laisser s’endormir seul·e.

Pleurs

Si votre bébé a beaucoup pleuré pendant ses premiers mois de vie, il·elle est très probable qu’il··elle pleure maintenant beaucoup moins et que vous compreniez mieux les raisons de ses pleurs : fatigue, faim, envie d’être dans vos bras, etc. Si votre enfant pleure encore beaucoup sans que vous ne sachiez pourquoi, parlez-en à votre pédiatre lors de votre prochaine visite.

Alimentation

Votre enfant peut être encore totalement satisfait·e avec le lait ou au contraire manifester un intérêt pour ce que vous mangez. Si c’est le cas, vous pouvez commencer à le·la laisser goûter progressivement aux fruits, légumes et céréales que vous préparez (sans sel ou sucre). Vous trouverez également dans le commerce des aliments pour bébés de bonne qualité. Pour s’assurer que votre enfant tolère un nouvel aliment, donnez-le lui pendant 3 jours avant d’en introduire un nouveau.

Le lait reste l’élément le plus important de l’alimentation (apport calorique) de votre enfant et l’introduction des autres aliments doit se faire très progressivement en suivant son rythme.

Développement

A cet âge, votre bébé commence à pouvoir saisir les objets que vous lui donnez. Il·elle découvre le monde en le regardant, mettant les choses dans la bouche, et un peu plus tard en tapant les objets les uns contre les autres.

Reprise du travail

Pour reprendre le travail sereinement, il est important que vous soyez en confiance avec le mode de garde que vous avez choisi. Que votre enfant soit gardé·e par une crèche, une maman de jour ou un membre de la famille, chaque solution a ses avantages et ses inconvénients.

Bien que la plupart des bébés se fassent vite à leur nouvel environnement, certain·es ont besoin d’un temps d’adaptation plus long. Si possible, ne prévoyez pas des journées trop longues au début, cela afin de faciliter son adaptation.

Sommeil

Votre enfant commence maintenant à intégrer les petits rituels qui se répètent tous les jours. Il·elle se réjouira, par exemple, de retrouver tous les soirs une petite séquence d’événements rassurante qui lui permettra de savoir qu’il·elle est l’heure d’aller se coucher.

Alimentation

Si vous n’avez pas encore introduit d’aliments solides, c’est le moment de le faire. Ce n’est pas au premier essai qu’un repas de lait peut être remplacé par un repas solide ; cela peut prendre un peu de temps. Il faut souvent avoir de la patience et de l’humour pour accompagner au mieux les petit·es dans cette nouvelle étape.

Développement

Votre enfant se tourne peut-être déjà du dos au ventre et du ventre au dos ou sur le côté. Il·elle est certainement curieux·se de tout ce qui l’entoure, veut tout attraper et mettre à la bouche. Afin de répondre au mieux à sa curiosité sans vous ruiner, tout objet qui n’est pas trop petit, avec lequel il·elle ne peut pas se blesser et qui ne peut pas se casser, peut lui être donné à découvrir (spatule en bois, bracelet, etc.).

Avez-vous également remarqué que votre enfant réagit lorsque vous l’appelez par son prénom ?

Développement du langage

A 5 mois déjà, il·elle peut réagir à son prénom et pourra par la suite tourner la tête vers vous lorsque vous l’appelez. Dès 6 mois, il·elle va développer une attention conjointe, c’est-à-dire qu’il·elle va porter une certaine attention vers l’objet montré, en suivant du regard la direction de votre regard vers l’objet.

Alimentation

Votre enfant peut maintenant manger de tout mais sans sel et les textures doivent varier selon la tolérance de chacun·e.

Développement

Votre enfant peut maintenant se déplacer seul·e, quelle autonomie ! Il·elle va s’éloigner de plus en plus pour partir « à la découverte du monde » puis revenir vers vous, son encrage de sécurité. C’est également l’âge auquel les enfants vont moins facilement vers les gens qu’ils·elles ne connaissent pas (peur de l’étranger).

Avec ses premiers déplacements viennent vos premiers « non », lorsqu’il·elle s’approche d’une prise électrique, par exemple. Il vous faudra de la patience pour que votre enfant comprenne ce que vous attendez de lui·d'elle à ce moment-là. Ce n’est qu’après de nombreuses répétitions qu’il·elle comprendra finalement ce que l’interdiction signifie.

Il·elle s’exprime également de plus en plus par des « mamamama » et « papapapa ».

Son jeu préféré est de tout jeter par terre. Il·elle ne le fait pas pour vous embêter mais pour le plaisir de voir l’objet jeté réapparaître. Ces expériences vont l’amener à avoir une nouvelle compréhension du monde : les objets continuent d’exister, même s’il·elle ne les voit pas ! I·ellel aime également les jeux de « coucou ».

Développement du langage

Dès 6 mois, votre enfant peut commencer à combiner une consonne avec une voyelle caractéristique de la langue, formant une syllabe très souvent dupliquée (babillage canonique). Votre bébé peut ainsi dire ta-ta-ta, ba-ba-ba ou encore ma-ma-ma.

Entre 10 et 16 mois, il·elle va apprendre les premiers gestes conventionnels, tels qu’au revoir ou bravo.

Alimentation

« Combien est-ce qu’un enfant d’un an devrait-il manger par repas ? ». Personne ne peut répondre à cette question, tant les différences entre les enfants sont importantes et tant l’appétit de l’enfant varie d’un jour à l’autre. Si seul l’organisme de votre enfant sait la quantité dont il·elle a besoin pour grandir, c’est à vous de lui proposer des aliments sains et variés à chaque repas (pour plus de détails vous pouvez consulter ce document de la Société Suisse de nutrition).

Contact avec d’autres adultes

A cet âge, les enfants font la différence entre les gens qu’ils·elles connaissent et ceux qu’ils·elles ne connaissent pas. La plupart d’entre eux ne jouent d’ailleurs plus qu’en présence d’une personne en qui ils·elles ont confiance. Le caractère de l’enfant ainsi que la régularité des contacts qu’il·elle a eu avec d’autres personnes que ses parents vont influencer sa réaction face aux inconnus.

Développement du jeu

Les enfants commencent à découvrir la fonction de chaque objet : le téléphone se met à l’oreille, les crayons servent à faire des gribouillis, les pages des livres peuvent être tournées. C’est en vous imitant que votre enfant apprend et tout ce que vous faites l’intéresse : plier le linge, ranger, écrire et téléphoner, etc. Votre sac à main ou un trousseau de clé ont un attrait tout particulier pour votre enfant.

Développement moteur

Grâce au pouce et à l’index, toutes les miettes peuvent être maintenant saisies, observées puis mises à la bouche. Si la plupart des enfants utilisent encore leurs deux mains de manière indifférenciée, certain·es montrent déjà une préférence pour la droite ou la gauche. Pour beaucoup, les premiers pas seul·es se font encore attendre. Si votre enfant ne marche pas encore seul·e, il·elle se hisse sûrement debout et fait peut-être déjà quelques pas le long des meubles.

Développement du langage

A 12 mois, votre bébé comprend entre 40 et 50 mots dans des situations de communication et il·elle comprend également des ordres simples. Entre 11 et 13 mois, votre enfant commence à pointer du doigt pour désigner l’objet désiré. L’âge auquel les premiers mots sont prononcés varie selon les enfants mais entre 12 et 15 mois, il·elle peut en général dire “ papa ”, “ maman ” et répondre à son prénom. Les premiers mots après “ maman ” et “ papa ” concernent souvent les objets du quotidien, les prénoms, les bruits des animaux et les jeux/routines. Ils sont donc directement liés aux expériences de vie de votre enfant. Par ailleurs, ils sont très souvent produits en désignant un objet et en sollicitant le regard de l’adulte, qui accueille la réponse de l’enfant.


Il est important de parler à votre enfant, de lui raconter ce que vous êtes en train de faire et de verbaliser pour lui ses émotions, lorsqu’il·elle fait une crise parce qu’il·elle est en colère par exemple

Contact avec d’autres enfants

A tout âge, il est très important pour les enfants d’avoir des contacts avec d’autres enfants, qu’ils·elles soient du même âge ou pas. En effet, votre enfant peut très tôt créer des liens privilégiés avec d’autres enfants, liens dont la qualité est tout autre que celle avec les adultes.

Si votre enfant ne va pas en crèche ou au jardin d’enfants, renseignez-vous auprès de votre commune (ou consultez les liens mis à disposition sur le site) sur les lieux de rencontre parents-enfants qui existent près de chez vous. C’est en se voyant régulièrement que les enfants pourront créer des liens de confiance entre eux·elles et expérimenter les joies et les peines de l’amitié.

Si votre enfant tape ou mord les autres enfants, il est important de le lui interdire et de lui expliquer que l’autre a mal. Il·Elle ne peut pas encore savoir que cela est douloureux. En effet, ce n’est qu’à 4 ans que votre enfant pourra se mettre à la place de l’autre (voir empathie à 4 ans).

Développement du jeu

Votre enfant commence à effectuer ses premières constructions (tours de plots, par exemple), ses premiers petits puzzles (encastrements de formes simples) et à jouer avec des poupées et des peluches (leur donner à manger, les baigner, les coucher, etc.)

Développement moteur

Votre enfant a très probablement fait ses premiers pas! Il·elle tombe peut-être encore beaucoup ou marche encore de manière instable ; quoiqu’il en soit il·elle est certainement très intéressé·e à se déplacer. Si ce n’est pas le cas, parlez-en à votre pédiatre sans vous affoler. Il y a des enfants qui vont très bien et font leurs premiers pas après 18 mois.

Développement du langage

A 18 mois, votre enfant comprend des phrases courtes et simples. Il·elle peut s’exprimer avec de plus en plus de mots et peut exprimer de la négation par un mouvement de tête. Si l’évolution de son langage s’arrête ou si son langage régresse au lieu de progresser quel que soit l’âge de votre enfant, en cas de doute, parlez-en à votre pédiatre.

Dès le début de la deuxième année, l’enfant développe de plus en plus sa volonté d’agir sur le monde. Il·elle sait maintenant qu’il·elle peut agir sur son entourage et que ses actions ont des conséquences qu’il·elle peut anticiper. Il·elle est, par exemple, fasciné·e par le fait qu’il·elle peut allumer et éteindre seul·e la lumière de sa chambre et va le faire juste pour le plaisir de voir que son action a une conséquence sur le monde qui l’entoure. Il·elle est si heureux·se de pouvoir faire les choses seul·e qu’il·elle peut être extrêmement frustré·e lorsqu’il·elle n’y arrive pas (par ex. mettre ses chaussures) ou lorsque l’adulte l’en empêche (par ex. prendre le chocolat pour le manger juste avant le repas). Les réactions de frustration peuvent être très impressionnantes, comme se jeter par terre de façon démonstrative, mais heureusement, les enfants ne se blessent jamais gravement. Ce n’est qu’en les laissant se calmer par eux·elles-mêmes, sans pour autant les laisser seul·es, qu’ils·elles vont progressivement apprendre à apprivoiser leur sentiment de frustration. Comme il n’y a aucune raison de les gronder pour leur comportement, vous pouvez juste attendre que ça passe, le plus calmement possible.

Développement du jeu

Faire tout comme papa et maman, voici le maître-mot à deux ans! Votre enfant aime faire à manger, passer l’aspirateur, téléphoner et utiliser votre ordinateur/tablette en même temps que vous. Ce qui n’est pas toujours très pratique!

Les scénarios de leur jeu commencent à devenir plus élaborés (le repas est trop chaud, il faut donc attendre et souffler dessus avant qu’on puisse manger, etc.) et vous êtes souvent sollicité·es pour y participer.

Les enfants aiment aussi effectuer des classements (par couleur, forme ou taille) et leurs constructions deviennent toujours plus élaborées.

Développement moteur

Il est en général clair si votre enfant est gaucher·ère ou droitier·ère. Il·elle peut maintenant faire des petits dessins (gribouillages) et effectuer ses premières peintures. Si certain·es mangent déjà assez proprement, d’autres sont encore maladroit·es avec une cuillère, mais tou·tes ont un immense plaisir à manger seul·e.

Développement du langage

A cet âge, votre enfant comprend des phrases de plus en plus complexes : il·elle met en relation ce qu’il·elle lui est dit avec le contexte (objets et personnes présents, événements) et avec ses connaissances sur le monde. Par ailleurs, votre enfant possède petit à petit un vocabulaire entre 50 et 200 mots. Il·elle dit son prénom et peut produire de courtes phrases en associant 2 à 3 mots et en utilisant des verbes à l’infinitif (“ encore gâteau ”). A 30 mois, votre enfant peut exprimer des requêtes à l’impératif ainsi que des refus en plaçant la négation en début d’énoncé ou après le verbe (“ pas dodo ”).

Si son vocabulaire ne comprend que quelques mots difficilement compréhensibles ou s’il·si elle n’associe pas encore 2 mots pour constituer de petites phrases, parlez-en à votre pédiatre.

Développement du jeu

Si vous n’avez pas encore commencé à lui offrir ses premiers jeux de société, c’est le moment ! Les jeux de cartes adaptés à cet âge sont également très appréciés . Les déguisements ont un immense succès, car c’est le grand âge des jeux de rôle (papa, maman ou super héro !).

Autonomie

Votre enfant mange maintenant seul·e depuis longtemps et devient progressivement de plus en plus autonome pour tous les gestes de la vie quotidienne : s’habiller, se laver, aller aux toilettes etc. Pour ceux·celles qui débutent l’école, cette autonomie est indispensable car le maître·la maîtresse ne pourra pas s’occuper de chaque enfant dans ces gestes quotidiens. Il est cependant possible de leur rendre cette étape plus simple en leur mettant, par exemple, des chaussures faciles à enfiler et à fermer.

Empathie

Les enfants en grandissant arrivent de plus en plus à se mettre à la place de l’autre. Cela fait peut-être longtemps que votre enfant veut consoler les bébés qui pleurent ou qu’il·elle prend un air attendri devant un frère ou une sœur qui s’est fait mal. Il·elle a maintenant acquis une compétence de plus qui lui permet de se rendre compte que le point de vue de l’autre n’est pas forcément le même que le sien. Il·elle ne va plus dire à sa grand-mère « regarde mon dessin » lorsqu’il·elle lui parle au téléphone car il·elle sait qu’elle ne voit pas ce qu’il·elle voit ou il·elle ne se cache plus derrière ses mains ne pensant ne pas être vu·e . Il·elle peut faire de vraie partie de cache-cache avec les grand·es.

Il s’agit d’une étape essentielle dans le développement de l’empathie car l’enfant sait maintenant ce que peut ressentir l’autre, même s’il·si elle ne ressent pas la même chose que lui·qu'elle.

Développement du langage

A 3 ans, votre enfant comprend des petites histoires. Il·elle s’exprime par des phrases (sujet-verbe-complément) et pose des questions en utilisant des mots interrogatifs comme qui, quoi, où, quand (“ où est mon camion ? ”). Il·elle emploie également le “ je ” et utilise le pluriel ainsi que quelques prépositions (dans, sur, sous, loin de, près de, etc.). Si son langage continue à être difficilement compréhensible, s’il·si elle emploie peu de verbes et pas du tout d’articles, d’adjectifs, ou de prépositions, parlez-en à votre pédiatre.

Dès 4 ans, votre enfant parle en faisant des phrases sans erreurs grammaticales et syntaxiques sérieuses: il·elle utilise les flexions verbales pour exprimer des événements dans le passé ou dans le futur, respecte les accords en genre et en nombre des noms et emploie la forme négative (“ je veux pas ”).

Sommeil

Cela fait sûrement longtemps que votre enfant est autonome la nuit, mais peut-être qu’il est difficile pour lui·elle de s’endormir le soir. Si c’est le cas, n’oubliez pas que les écrans (télévision, ordinateurs, tablettes) émettent beaucoup de lumière et retardent de ce fait, la sécrétion de mélatonine, hormone indispensable à l’endormissement. Par ailleurs, il est difficile de s’endormir si l’on n’est pas fatigué·e. Se coucher avant d’être fatigué·e peut mener à de longs moments durant lesquels les enfants se tournent dans leur lit en se disant « je ne sais pas dormir ». Dans ce cas, se coucher un peu plus tard peu soulager l’enfant qui reprendra confiance dans sa capacité à s’endormir.

Écrans

Tout le temps passé devant les écrans est du temps où les enfants ne bougent pas (risque d’obésité), où ils·elles ne parlent pas et ne jouent pas avec d’autres enfants (restriction des interactions sociales). Si un peu d’écran (un film, un jeu etc.) peu être un moment de détente partagé en famille ou entre amis, ce temps devrait être limité, surtout celui passé seul devant l’écran.

Développement du langage

Entre 5 et 6 ans, votre enfant va dire des phrases de plus en plus longues et complexes (phrases relatives, phrases enchâssées et coordonnées) : il·elle va progressivement utiliser l’imparfait et le futur simple puis le conditionnel. Si les phrases de votre enfant sont encore courtes et mal construites, si son langage n’est toujours pas compréhensible ou s’il·elle a du mal à vous raconter des événements simples et récents, parlez-en à votre pédiatre.

Vous avez probablement déjà remarqué quelques changements chez votre enfant dans son comportment annonciateurs de l’adolescence. En effet, même si cela peut paraître tôt, on peut parler d’adolescence dès l’âge de 10 ans.

L’adolescence est une période de transition marquée aussi bien par des changements physiques (pilosité, odeur coporelle, etc.) que psychologiques (pudeur, importance du groupe d’amis, opposition, etc.) Le corps de votre enfant va vivre de nombreuses modifications étalées sur plusieurs années qui lui permettront de passer de l’enfance à l’âge adulte. Ces changements peuvent parfois être déstabilisants aussi bien pour l’adolescent·e que pour ces parents. Effectivement, un·e enfant de 10 ans va doubler son poids pour assurer la poussée de croissance pubertaire d’ici la fin de l’adolescence. Cela demande donc d’apprivoiser un corps en pleine mutation.

Sommeil

A cette âge, des difficultés d’endormissement peuvent apparaître. Progressivement, une tendance à se coucher plus tard et à se lever plus tard s’installe pour des raisons aussi bien physiologiques (sécrétions différentes de mélatonine et autres hormones) que socio-psychologiques. Ceci engendre donc un manque fréquent de sommeil avec risque de somnolence diurne. Spontanément, bien des jeunes ont tendance à récupérer sur la fin de semaine.

Alimentation

Avec le pic de croissance pubertaire, les besoins alimentaires deviennent plus importants, d’où la nécessité d’avoir une alimentation équilibrée (pyramide alimentaire suisse) et une activité physique régulière. Mais c’est aussi à cette période-ci que peuvent commencer à apparaître les troubles du comportement alimentaire comme par exemple l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie. Si vous êtes inquiet·ète au sujet de l'alimentation de votre enfant, si vous avez l'impression qu'il·elle ne prend pas assez de poids ou au contraire trop de poids, n'hésitez pas à en parler à votre pédiatre.

Te voilà de plein pied dans l’adolescence !

Ton corps va vivre de nombreuses modifications étalées sur plusieurs années qui te permettront de passer de l’enfance à l’âge adulte.

Voici comment tout cela fonctionne :



  • La puberté est contrôlée par des hormones fabriquées dans le cerveau et les ovaires. Les ovaires sont deux glandes situées de chaque côté de l’utérus qui libèrent des ovules (œufs) chaque mois.
  • Les ovaires fabriquent également deux hormones, l’œstrogène et la progestérone, responsables des modifications pubertaires.
  • L’uterus est un organe dans le bas ventre où, chez une femme enceinte, le bébé grandit.
  • Les trompes de Fallope sont des tubes qui relient les ovaires à l’utérus dans lesquel migrent les œufs libérés par les ovaires.


Changements corporels



  • Les seins commenceront à grandir pour atteindre une taille définitive après quelques années.
  • Les hanches et les cuisses s’arrondiront. Il est normal et sain de prendre du poids pendant la puberté.
  • Une pilosité apparaîtra sous les aisselles, sur les jambes et le pubis.
  • Tu grandiras plusieurs centimètres en peu de temps. En général, les filles arrêtent de grandir environ deux ans après l’apparition des règles.
  • La transpiration sera plus abondante et plus odorante. Pour éviter des remarques désagréables, prend une douche une fois par jour !
  • Tu peux voir apparaître des boutons sur ton visage, le dos et le torse. Il s'agit de l'acné.


Les menstruations ou règles

En général, environ 2 ans après le début de la croissance des seins, tu auras tes premières menstruations. Certaines filles ont leurs premières règles dès 9 ou 10 ans, tandis que d’autres ne les auront que bien plus tard.


Un cycle menstruel dure du premier jour des règles au premier jour des règles suivantes. Les cycles menstruels durent environ 28 jours. Il peut arriver que les cylces ne soient pas réguliers pendant les deux premières années.


14 jours avant les règles suivantes, un ovule quitte l’ovaire et migre dans la trompe de Fallope. S’il n’est pas fécondé par une spermatozoïde, il ne se fixe pas à la paroi de l’utérus et il sera expulsé par le vagin lors des règles suivantes.


Emotions et humeur

Les hormones influencent aussi les sentiments. Les émotions peuvent être très changeantes. Ton humeur peut passé d’un extrême à l’autre. Tu peux passer du rire aux larmes ou te sentir parfois enfant parfois adulte. Cela peut parfois te réjouir et parfois t’effrayer.


Le sommeil

Ton corps a besoin de sommeil, de beaucoup de sommeil. La puberté exige beaucoup d’énergie. La plupart des adolescent·es ont besoin de 9 heures de sommeil par nuit, voire plus pour certain·es.


L’alimentation et l’exercice

Ton corps est en pleine croissance, tu auras donc souvent faim. Idéalement, il faudrait que tu adoptes une alimentation équilibrée et variée (pyramide alimentaire). L'exercise physique devrait faire partie de tes activités quotidiennes.

Si tu t’inquiètes pour ton poids ou pour ton apparence physique, parles-en à ton médecin!


Autres points importants


  • La puberté peut faire surgir en toi une foule de sentiments et d’émotions. En parler à des personnes de confiance (ami·es, parents, médecin) peut t’aider à faire face aux changements que tu vis.
  • Les drogues et l'alcool empêchent le bon développement de ton coprs et de tes capacités cérébrales et créent une accoutumance. Evite-les!
  • Utilise internet en veillant à ta sécurité. Voici quelques conseils (PDF disponible seulement en anglais) pour toi ou tes parents.

Te voilà de plein pied dans l’adolescence !

Ton corps va vivre de nombreuses modifications étalées sur plusieurs années qui te permettront de passer de l’enfance à l’âge adulte.

La puberté se manifeste, en général entre 9 et 14 ans chez les garçons. C’est un processus qui s’étale sur plusieurs années.

Voici un peu comment tout cela fonctionne :



  • La puberté est contrôlée par des hormones fabriquées dans le cerveau et les testicules. Elles donnent un signal aux testicules leur indiquant de commencer à fabriquer du sperme et une autre hormone, la testostérone.
  • La testostérone est responsable de la plupart des changements que vivra ton corps pendant la puberté.


Les changements corporels :



  • D’abord, les testicules et le pénis commenceront à grossir.
  • Ta musculature va se développer.
  • Tu grandiras, tu deviendras plus musclé et tes épaules s’élargiront. La poussée de croissance des garçons se produit souvent plus tard que celle des filles.
  • Du poil se mettra à pousser autour de tes organes génitaux, sur la poitrine, les bras, les jambes, les aisselles et le visage.
  • Les testicules commenceront à produire de minuscules cellules, les spermatozoïdes. Si les spermatozoïdes rencontrent un ovule pendant une relation sexuelle avec une fille, celle-ci peut tomber enceinte.
  • La transpiration sera plus importante et plus odorante. Afin d'éviter des remarques désagréables, prend une douche chaque jour !
  • Tu peux voir apparaître des boutons, il s'agit d’acné.
  • Ta voix changera - elle mue - c’est parce que ton larynx grandit.


Les émotions

Les hormones influencent aussi les sentiments. Les émotions peuvent être très changeantes. Ton humeur peut passer d’un extrême à l’autre. Tu peux passer du rire aux larmes ou te sentir parfois enfant parfois adulte. Cela peut parfois te réjouir et parfois t’effrayer.


Le sommeil

Ton corps en mutation a besoin de sommeil, de beaucoup de sommeil. La puberté exige beaucoup d’énergie. La plupart des adolescent·es ont besoin de 9 heures de sommeil par jour, voire d'avantage encore pour certain·es.


L’alimentation et l’exercice

Ton corps est en pleine croissance, tu auras donc souvent faim. Idéalement, il faudrait adopter une alimentation équilibrée et variée. L'exercise physique devrait faire partie de tes activités quotidiennes.


Si, pour une raison ou pour une autre, tu t’inquiètes pour ton poids ou pour ton apparence physique, parles-en à un médecin ou à un·e adulte de confiance.


Autres points importants


  • La puberté peut faire surgir en toi une foule de sentiments et d’émotions. En parler à des personnes de confiance (ami·es, parents, médecin) peut t’aider à faire face aux changements que tu vis.
  • Les drogues et l'alcool empêchent le bon développement de ton coprs et de tes capacités cérébrales et crèent une accoutumance. Evite-les!
  • Utilise internet en veillant à ta sécurité. Voici quelques conseils (PDF disponible seulement en anglais) pour toi ou tes parents.

C’est la mi-adolescence marquée par ce qu’on appelle la crise de l’adolescence. Tout est en mutation chez les adolescent·es aussi bien dans le corps que dans la tête.

Tous ces changements peuvent induire des rapports plus conflictuels avec les parents pour diverses raisons (besoin acru d’intimité, secrets, mouvements ambivalents d’indépendance et de dépendance, émotions labiles, nouveau rôle au sein de la famille à définir, etc.).

Afin de mieux comprendre, voici quelques points importants du développement des adolescent·es entre 12 et 14 ans :

Développement physique


  • Poussée de croissance dont le pic de vitesse se situe en moyenne vers 13 ans chez les filles et 14 ans chez les garçons.
  • Début du développement des organes génitaux externes.
  • Chez les filles, les premières règles apparaissent entre 6 et 12 mois après le pic de croissance.
  • Chez les garçons, les premières éjaculations se produisent vers 13-14 ans.
  • Augmentation des besoins de sommeil, ce qui explique les durées de sommeil beaucoup plus longues le week-end et les vacances.

Développement cognitif


  • Début de la pensée abstraite.
  • Possibilité de faire des déductions à partir d’hypothèses.
  • Augmentation des capacités d’attention et de mémorisation.
  • Capacité de différencier sa pensée de la réalité extérieure et du point de vue des autres (début de la relativité).

Développement affectif


  • Les changements pubertaires peuvent être source d’inquiétude sur les plans physique et sexuel. Questionnement autour de la normalité.
  • Construction de l’identité passe par la reconnaissance de soi par autrui d’où l’importance des groupes de pairs (pour être dans la norme, comme ses ami·es).
  • Les manifestations agressives, quand il y en a, reflètent une anxiété et/ou une souffrance, et non un rejet des autres.
  • Tout est dans le « ici et maintenant ».

Développement social


  • Intériorisation des règles et esprit critique vis-à-vis de celles-ci.
  • Préoccupation autour de la normalité et de la justice.
  • Formations de groupes de pairs (de même âge et de même sexe partageant des activités communes).
  • Soumission forte à des codes (vêtements, langage, musique, etc.).
  • Amitiés intenses.

On arrive doucement à la fin de l’adolescence. Les choses commencent à se calmer un peu. La capacité de planification et de réprésentation du futur à plus long terme s’étant développées, les adolescent·es peuvent envisager leur futur de façon plus réaliste et concrète. L’orientation professionnelle se précise. Toutefois, à cette âge, on a aussi un goût pour la prise de risque et un attrait pour les nouvelles expriences. De ce fait, c’est une période délicate pour certain·es adolescent·es par rapport aux dépendances et aux comportements à risque (rapports sexuels non protégés, tabac, alcool, etc.).

Voici quelques points importants du développement des adolescent·es entre 15-16 ans :

Développement physique


  • Les seins ont acquis leur morphologie adulte chez les filles, de même que les organes génitaux chez les garçons.
  • À la fin de la croissance, la masse musculaire est deux fois plus importante chez les garçons et la masse graisseuse deux fois plus importante chez les filles.
  • On peut constater une certaine destructuration de l’alimentation (pas de petit-déjeuner, grignotages, junk food).

Développement cognitif


  • Perfectionnement du raisonnement hypothético-déductif.
  • Capacité de réfléchir sur le fonctionnement de la pensée.
  • Capacité à se représenter le futur à plus long terme.
  • Capacité de planification et d’organisation.
  • Recherche de personnalisation de la pensée (liée à la différenciation par rapport aux autres).

Développement affectif


  • Relations plus distantes avec les parents au profit du groupe de pairs.
  • Le cerveau continue à se développer : les zones qui traitent les émotions (système limbique) sont matures avant celles qui interviennent dans le contrôle, d’où les débordements émotionnels et la prise de risque.
  • Expérimentation de différents rôles pour trouver finalement une identité acceptable (qui suis-je vraiment?).
  • Augmentation de la capacité à se projeter dans le futur.
  • Premières relations amoureuses et, éventuellement, les premières relations sexuelles.

Développement social


  • Idéalisation de certain pairs ou adultes (hors famille).
  • Capacité à saisir la complexité des relations interpersonnelles.
  • Jugement critique et adoption d’une morale autonome.
  • Attrait pour la transgression pouvant aboutir à des conduites à risque.